Du 23 au 27 août 1701, de Kars à Erzurum
De Kars à Erzurum
Assamcalé, vu du côté de Cars. Source https://gallica.bnf.fr
Auteur Claude Aubriet
Les murailles sont comme en limaçon tout autour de la roche. Pasinler (Assamcalé), vu de l'Est, juillet 2025. Photo Frédéric Tintilier.
Assamcalé, vu du côté d'Erzeron. Source https://gallica.bnf.fr
Auteur Claude Aubriet
Au milieu de la plaine d'Assancalé s'élève une roche horriblement escarpée, sur laquelle on a bâti la ville et une forteresse. Pasinler (Assamcalé), vu de l'Ouest, juillet 2025. Photo Frédéric Tintilier.
"Le 23 août nous partîmes de Cars avec une petite caravane (...). Nous ne marchâmes que quatre heures ce jour-là et nous campâmes auprès de Benecliamet village dans une assez grande plaine où nous trouvâmes une nouvelle escorte de Turcs, gens bien faits et bien résolus.
Le lendemain [24] (...) on ne partit que sur les neuf heures pour aller coucher à Kekez village situé dans la même plaine à trois heures de distance (...).
On ne fit que quatre lieues le lendemain [25]; nous marchâmes toute la nuit au clair de lune par des montagnes dont les défilés sont dangereux (…). On se reposa le 26 jusques à 9 heures du matin, et l’on passa seulement sur une des plus hautes montagnes du pays couverte de pins, de peupliers noirs et de trembles (...). On campa le tout près d’une petite rivière où nous avions déjà campé en allant à Cars [il s'agit de l'Araxe], le long de laquelle nous trouvâmes une belle espèce de Valériane, dont les racines sont tout à fait semblables à celles de la grande valériane des jardins, aussi grosses et aussi aromatiques. Les feuilles en sont plus étroites, mais comme la grande valériane ne se trouve pas, que je sache, en campagne, je crois que ce n'est autre chose que celle-ci qui est cultivée dans les jardins depuis quelques siècles [Valeriana sp].
Le 27 août, nous marchâmes près de six heures et nous retirâmes à Lavender, village peu considérable. Le 28, après une route aussi longue, on arriva aux bains d'Assamcalé [=Hasankale, à Pasinler] bâtis assez proprement sur le bord de l'Araxe, à une petite journée d'Erzeron (...). Au milieu de la plaine d'Assancalé s'élève une roche horriblement escarpée, sur laquelle on a bâti la ville et une forteresse qui menace tous les environs, et où on appréhende plus la famine que le canon (...). Les murailles sont comme en limaçon tout autour de la roche, flanquées sur des tours carrées, dont le canon empêcherait les approches s'il était bien servi, car ces tours ne sont pas plus élevées que les murailles, et paraissent comme des plateformes.
Le chemin d'Assancalé à Erzurum est fort beau. Nous le fîmes en six heures de temps.
On campa le tout près d’une petite rivière où nous avions déjà campé en allant à Cars. Araxe, entre Kars et Erzurum, juillet 2025. Photo Frédéric Tintilier.
Nous nous retirâmes à Lavender, village peu considérable. Un village entre Kars et Erzurum, juillet 2025. Photo Frédéric Tintilier.
Le chemin d'Assancalé à Erzurum est fort beau. Entre Kars et Erzurum, juillet 2025. Photo Frédéric Tintilier.









