Du 30 janvier au 2 février 1702, Samos

" Le 3 janvier, nous couchâmes à un mille et demi de Cora, dans la ferme du grand couvent de la Vierge [Moni Timiou Stavrou] ; cette ferme n’est distante que d’un quart de lieue des ruines du temple, dans une plaine où on ne voit que vignes, oliviers, mûriers et orangers (…) ; nous en partîmes le premier février pour aller au grand couvent [Megalis Panagias] éloigné de dix milles de la ferme et nous y dînâmes : il est situé à mi-côte de collines agréables, couvertes de chênes verts, de pins à pignons, de pins sauvages, de philaria, d’andrachne ; nous trouvâmes quelques pieds de cet arbre à gros fruit terminé en pointe comme une toupie : on le décrira dans la suite de même qu’une belle espèce de germandrée à feuilles de bétoine [nommée dans le Corollaire Chamaedrys Samia, frutescens, Betonicae folio ; il n'y a malheureusement pas de planche d'herbier associée], qui vient dans le même quartier. Après avoir mangé quelques olives et bu de méchant vin dans ce couvent, nous allâmes à Pirgos qui est un village à sept lieues de là, et dont tous les environs sont plein d’une belle espèce de Cachrys, qui était en fleur dans ce temps-là. Le 2 février, nous passâmes par Platano ["qui est le plus beau de tous les villages"] à 8 milles de Pirgos, de là par le couvent de Saint Hélie [Profitis Ilias] qui en est à quatre milles ; le soir, nous couchâmes à Neocorio, qui est un des trois villages qui forment la ville de Carlovassi à deux milles de la mer. " TOURNEFORT 1717.

Le 3 février, nous prîmes des chevaux et des guides pour aller à la grande montagne de Catabate.