Scutellaria sieberi Benth.
Observée par Tournefort à Mournies, Stylos, Damasta, dans le Lassithi, entre Ierápetra et Kalamafka, entre Ierápetra et Pefkos, entre Asomaton et Vrisses (Crète). Il s'agit d'une espèce endémique de Crète, que Tournefort note pourtant également à Naxos, où il l'a peut-être confondue avec Scutellaria albida L., seule scutélaire recensée dans l'île.
Cassida fruticosa, cretica, catariae folio, flore albo. MNHN-P-P00652162. Collection du MNHN-Paris
Cassida fruticosa, Cretica, Catariae folio, flore albo. Aubriet (Claude). Ms 78. Collection du MNHN-Paris - Direction des bibliothèques et de la documentation
Scutellaria albida L. Photo prise dans l'île d'Eubée, octobre 2020.
" Cassida frutescens, Cretica, Catariae folio, flore albo
Sa racine est fibreuse, roussâtre, garnie de chevelu, et pousse quelques tiges cassantes, verdâtres en dedans, épaisses d’environ 2 lignes, dont les branches s’élèvent à un pied et davantage, accompagnées à chaque nœud de 2 feuilles semblables à celles de l’herbe aux chats ordinaire, 43 vert grisâtre surtout, longues de 2 ou 3 pouces sur un pouce et demi de large, crénelées à grosses crénelures presque arrondies, soutenues par un pédicule sillonné long d’environ un pouce. Des aisselles de ces feuilles naissent des branches touffues opposées en croix, vert pâle, garnies de feuilles semblables à celles que l’on vient de décrire,mais plus petites. Toutes ces branches se terminent par des épis longs de 4 ou 5 pouces, dont les feuilles sont en fer de pique, fort touffues, blanchâtres, longues seulement de demi pouce, et de leur aisselle sort de chaque côté une fleur blanc sale, légèrement velue, longue de demi pouce, dont le derrière est un tuyau coudé verdâtre. Le devant s’évase en manière de gorge et se divise en 2 lèvres. La supérieure est longue d’une ligne et demie, un peu creuse, obtuse, émoussée, échancrée. L’inférieure a 3 lignes de large, découpée en 3 pièces dont les 2 latérales bordent le trou de la gorge. La moyenne est la plus grande, convexe et arrondie. 4 étamines naissent des parois du tuyau, se courbent et accompagnent la lèvre supérieure, chargées d’un sommet jaunâtre, bordé de brun. Le pistil est au fond du calice, garni de 4 embryons et terminé par un filet fourchu. Ce calice est un tuyau tout velu, long seulement d’une ligne et demie, découpé en 2 lèvres dont la supérieure est relevée d’un casque troussé comme dans les autres espèces de ce genre. "