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Rhododendron luteum Sweet

Famille :
Ericaceae
Chamaerhododendros Pontica, maxima, Mespili folio, flore luteo Coroll. I. R. Herb. 42

Observé par Tournefort dans les environs de Trabzon.

Cet arbrisseau s'élève à sept ou huit pieds de haut & produit un tronc presque aussi gros que la jambe. Rhodondendron luteum, Tonya, juillet 2025.

Chaque fleur se divise en cinq parties, dont celle du milieu a plus d'un pouce de long sur presque autant de largeur, réfléchie en arrière de même que les autres, et terminée en arcade gothique, jaune pâle quoique doré vers le milieuLes autres parties sont un peu plus étroites et plus courtes, jaune pâle aussi. Rhodondendron luteum, Tonya, juillet 2025.

Le fruit est dur, brun, pointu, relevé de cinq côtes. Il s'ouvre de la pointe à la base en sept ou huit parties creusées en manière de gouttière, lesquelles assemblées avec le pivot qui en occupe le milieu forment autant de loges remplies de grainesRhodondendron luteum, photo prise à Lesbos, avril 2022.

Les feuilles sont assez semblables à celles du néflier des bois, pointues par les deux bouts, vert gai, légèrement velues, excepté sur les bords où les poils forment comme une espèce de sourcil. Rhodondendron luteum, Tonya, juillet 2025.

Les feuilles sont assez semblables à celles du néflier des bois. Mespilus germanica. H. Zell. Source: commons.wikimedia.org

Chamaerhododendros Pontica, maxima, Mespili folio, flore luteo

" Cet arbrisseau s'élève à sept ou huit pieds de haut & produit un tronc presque aussi gros que la jambe, accompagné de plusieurs tiges plus menues divisées en branches inégales, faibles, cassantes, blanches, mais couvertes d'une écorce grisâtre et lisse, si ce n'est aux extrémités où elles sont velues et garnies de bouquets de feuilles assez semblables à celles du néflier des bois, longues de 4 pouces sur un pied [sic] et demi de largeur, pointues par les deux bouts, vert gai, légèrement velues, excepté sur les bords où les poils forment comme une espèce de sourcil. La côte de ces feuilles est assez forte et se distribue en nervures sur toute la surface. Cette côte n'est que la suite de la queue des feuilles, laquelle le plus souvent est de trois ou quatre lignes de long sur une ligne d'épais. Les fleurs naissent 18 ou 20 ensemble par bouquets à l'extrémité des branches, soutenues par des pédicules d'un pouce de long, velus, et qui naissent des aisselles de petites feuilles membraneuses, blanchâtres, longues de sept ou huit lignes sur trois lignes de largeur. Chaque fleur est un tuyau de deux lignes et demi de diamètre, légèrement  cannelé, velu, jaune tirant sur le verdâtre. Il s'évase au-delà d'un pouce d'étendue et se divise en cinq parties, dont celle du milieu a plus d'un pouce de long sur presque autant de largeur, réfléchie en arrière de même que les autres, et terminée en arcade gothique, jaune pâle quoique doré vers le milieu. Les autres parties sont un peu plus étroites et plus courtes, jaune pâle aussi. Cette fleur qui est percée en arrière s'articule avec le pistil, lequel est pyramidal, cannelé, long de deux lignes, vert blanchâtre, légèrement velu, terminé par un filet courbe, long de deux pouces, arrondi à son extrémité en manière de bouton vert pâle. Des environs du trou de la fleur sortent cinq étamines plus courtes que le pistil, inégales, courbes, chargées de sommets longs d'une ligne et demi, remplis de poussière jaunâtre. Les étamines sont de même couleur, velues depuis leur naissance jusque vers le milieu, et toutes les fleurs sont penchées sur les côtés, de mêmes que celles de la Fraxinelle. Le pistil devient dans la suite un fruit d'environ quinze lignes de long sur six ou sept lignes de diamètre, dur, brun, pointu, relevé de cinq côtes. Il s'ouvre de la pointe à la base en sept ou huit parties creusées en manière de gouttière, lesquelles assemblées avec le pivot qui en occupe le milieu forment autant de loges remplies de graines. Les feuilles de cette plantes sont stiptiques. L'odeur des fleurs approche de celle du Chèvrefeuille, mais elle est plus forte et porte à la tête. 

(...) La fleur [de cette espèce] me parut si belle que j'en fis de gros bouquets pour mettre dans la tente [du Pacha Numan Cuperli] ; cependant je fus averti par son Chiaia que cette fleur excitait des vapeurs et causait des vertiges. La raillerie me parut assez plaisante, car le pacha se plaignait de ses sortes d'incommodités. Le chaia me fit connaître qu'il ne raillait point, et m'assura qu'il venait d'apprendre par les gens du pays que cette fleur était nuisible au cerveau. Ce bonnes gens par une tradition fort ancienne, fondée apparemment sur plusieurs observations, assurent aussi que le miel que les abeilles font après avoir sucé cette fleur étourdit ceux qui en mangent & leur cause des nausées." (TOURNEFORT 1717)

Toutes les fleurs sont penchées sur les côtés, de mêmes que celles de la Fraxinelle.  Rhodondendron luteum, Tonya, juillet 2025.

Toutes les fleurs sont penchées sur les côtés, de mêmes que celles de la Fraxinelle.  Dictamnus albus, Trigance. Photo Henri Michaud.

Le pistil est pyramidal, cannelé, long de deux lignes, vert blanchâtre, légèrement velu, terminé par un filet courbe, long de deux pouces, arrondi à son extrémité en manière de bouton vert pâle. Les étamines sont plus courtes que le pistil, inégales, courbes, chargées de sommets remplis de poussière jaunâtre. Elles sont de même couleur, velues depuis leur naissance jusque vers le milieu. Rhodondendron luteum, Tonya, juillet 2025.